Résumé
Riki Fudoh est un jeune homme apparemment propre sur lui, bien éduqué et particulièrement brillant. Torturé par le meurtre de son frère par son propre père, il ne rêve que de vengeance. Cependant ce dernier est un puissant
oyabun. Avec des comparses plutôt avides de sanglantes bastons, il fomente une guerre des gangs afin d'éliminer un par un les "vieux" Yakuzas pour créer la New Generation...
Un polar sous acide, tantôt assorti d'inserts d'effets ultra-Gore (le meurtre dans une voiture à coup de café aux vertus peu probantes est mémorable), tantôt de trouvailles vicieuses et débridées (la strip-teaseuse éjectant des fléchettes empoisonnées depuis son vagin), comme seul l'antre psychique frappé de la carafe du sieur
Takashi Miike s'avère capable d'en expédier - terme un tantinet péjoratif.
FUDOH peut également se présenter tel un jeu video ou un manga dont on aurait décomplexé de long en large les audaces dans la violence, si bien que l'on en arrive parfois à une dose de sadisme aussi fun (que Dieu pardonne nos esprits pervers) que potentiellement malsaine; ainsi, on pourra voir des charmants bambins pratiquer le « shotgun » sur des Yakusas, une grosse brute faisant passer Bud Spencer pour un enfant de choeur et qui shoote une tête comme un ballon de foot, la réduisant en bouillie, ou encore une jeune collégienne se faire tabasser en règle par un ange exterminateur quasi invincible avant de se faire littéralement balancer de la haute fenêtre d'un immeuble.
Impeccablement filmé, boosté par une bande-son métallique et industrielle à souhait, ce brûlot davantage cinéphilique que cinématographique accuse cependant quelques sautes de rythme notables, le reléguant ni plus ni moins au stade de série B à sensations fortes, au demeurant encore fort honorable. Bienvenue dans l'univers peu commun de
Takashi Miike.
EDIT & N.B.: Afin d'éviter d'autres embrouilles, je précise que cet avis a été entièrement rédigé par moi-même et devrait normalement être publié d'ici à demain sur Allocine sous le pseudo Skorpion qui bien évidemment m'appartient.