"Feast 2 : Sloppy seconds" de John Gulager. L'histoire : Fini le petit bar au milieu de nulle part, les survivants tout juste échappés de cette nuit de terreur trouveront refuge dans une petite bourgade, bientôt la proie des bestioles sanguinaires qui se sont multipliés et rependus dans la petite ville isolée.
Cela fait à peine un an et demi que "Feast" est sorti, que nous voici avec un second opus encore plus cinglé toujours signé par le talentueux John Gulager. Si on y retrouve une partie des personnages du premier, une poignée de nouveaux héros interchangeables bien déjantés font leur apparition. Du Bar perdu en plein désert, on passe à la bourgade texane pourrie perdue elle aussi au milieu du désert. Si le terrain de jeu s'agrandit autant dire que le bain de sang aussi. Gulager signe ici un film vraiment atypique qui sait se différencier du premier, tout en en gardant le coté politiquement incorrecte et provocateur qui en fessait un monster movie pas comme les autres. Si on retrouve avec plaisir certains personnages comme le vieux bar man texan interprété par Clu Gulager (père de John et plus accessoirement Burt dans ''le Retour des Morts Vivants'') qui a un rôle largement plus exploité. On retrouve La petite serveuse blonde sanguinolente, et la soeur jumelle de la bikeuse lesbienne qui se fessait savamment exploser le larynx par un viol buccale pas piqué des vers. À leurs côtés une flopée de personnages marginaux comme deux nains catcheurs superbement interprétés et très bien écrits, un vendeur black de voiture cocu, sa femme et leur employé qui est son amant et pas mal d'autres... Même si le film est absolument génial, son rythme est légèrement en tout cas par moment en deçà de celui du premier. Gulager par contre nous offre des moments de mauvais goût hors du commun comme ce lancer de bébé qui m'a autant le dire un peu choqué, mais beaucoup fait rire. Des choix artistique assez étranges comme l'utilisation à outrance du blue screen qui peut choquer certains mais qui m'a personnellement beaucoup plus et qui donne un côté onirique à l'action. Du sang, du gore, de la provoc, des personnages hauts en couleurs et surtout un esprit d'une grande liberté qui fait franchement plaisir dans un milieu cinématographique toujours victime de la censure. Mais ''Feast 2'' c'est aussi la découverte de Martin Klebba interprête de Thunder un des deux catcheurs nains qui se trouve être incroyablement doué qui donne une dimension émotionnelle incroyable à son personnage. Un véritable coup de pied au cul d'une Amérique puritaine qui fait de ce ''Feast 2'' un petit chef d'uvre de mauvais goût. Culte d'office.