In Fear de Jeremy Loverling, 2013

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In Fear de Jeremy Loverling, 2013

Messagepar BRUNO MATEI » 17 Septembre 2014, 06:37

Réalisateur: Jeremy Lovering
Année: 2013
Origine: Angleterre
Durée: 1h25
Distribution: Iain de Caestecker, Alice Englert, Allen Leech.

Sortie salles Angleterre: 16 Novembre 2013

FILMOGRAPHIE: Jeremy Lovering est un réalisateur et scénariste anglais.
2003: Killing Hitler (Documentaire). 2004: Sex and Lies (télé-film). 2008: Le Choix de Jane (télé-film). In Fear

Habitué aux séries TV et télé-films, Jeremy Lovering passe enfin au long métrage cinéma avec In Fear, un film d'angoisse orienté sur le climat d'une forêt crépusculaire qu'un couple en véhicule traverse indéfiniment. Après s'être échangé quelques mots sur le net, Tom et Lucy se rencontrent et décident de rejoindre un festival de musique. Ayant réservé une chambre d'hôtel, ils doivent emprunter une forêt pour y accéder. Mais leur itinéraire routier les mènent à une destination sans fin.

A partir d'un pitch intrigant hérité d'un épisode de la 4è Dimension (et déjà abordé par Richard Marquand lors d'une séquence-clef de Psychose, phase 3), In Fear tente de distiller suspense et frissons lorsqu'un couple égaré est contraint de tourner en rond au sein d'une végétation hostile. En essayant de jouer avec les nerfs du spectateur, le réalisateur tisse une étrange intrigue majoritairement bâtie sur l'inquiétude et l'appréhension de nos protagonistes. Car sujets à divers incidents inexpliqués et brimades d'individu(s) planqué(s) dans l'obscurité d'un bois, Tom et Lucy n'auront de cesse d'expérimenter leur courage pour affronter la peur de l'inconnu. Qui peut donc en vouloir à ce jeune couple sans histoires, quel est l'intérêt de les traquer sans répit avec une raillerie insolente et pour quelle raison la route empruntée ne les dirigent qu'à leur point de départ ? Si la bonne intention du réalisateur est de privilégier l'atmosphère opaque d'une scénographie forestière et la claustration du huis-clos en interne d'une voiture, la redondance de l'intrigue finit par nous lasser, faute de rebondissements quasi inexistants et de personnages à la prestance perfectible. Pourtant, on sent bien une volonté des comédiens d'insuffler de la densité à leur fonction de victime pourchassée rapidement déconcertée par des évènements nonsensiques. Mais leur comportement apeuré parfois sujet à l'état de panique ainsi que leur faible audace à repousser l'antagoniste manquent cruellement de conviction pour nous convaincre de leur calvaire. Si deux, trois séquences parviennent à nous soutirer un sentiment d'oppression (principalement la première demi-heure jouant habilement de la peur du noir !), le cheminement prosaïque qu'empruntent nos héros s'avère d'autant plus rébarbatif que la résolution de leur harcèlement s'achève en queue de poisson !

A vouloir privilégier intelligemment la suggestion de l'angoisse et l'atmosphère nocturne d'une forêt propice à l'embrigadement, In Fear se laisse prendre au piège de sa vacuité narrative, faute d'une intrigue décousue rapidement dénuée de tension et de personnages ternes dans leur fonction de cobayes asservis.
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BRUNO MATEI
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