L'exorciste

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar thedesperado » 16 Septembre 2004, 21:35

Ok cool je pourrais le découper ton chien?
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Messagepar kurumi chan » 16 Septembre 2004, 21:41

tu peux le découpé si tu y arrive évidement,
jai oublié de te précisé que javais un dobérman qui et dréssé pour ataqué les inconu et en faire leur repas
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Messagepar thedesperado » 16 Septembre 2004, 21:54

cool j'adore les doberman moi g un chat (chipie) tu comprends la frustration lol
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Messagepar kurumi chan » 16 Septembre 2004, 22:11

:blink:
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Messagepar Maniak » 17 Septembre 2004, 06:49

CITATION (thedesperado @ jeudi 16 septembre 2004, 22:54)
cool j'adore les doberman moi g un chat (chipie) tu comprends la frustration lol

haha, t'a dressé chipie à attaquer les inconnus?? :D
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Messagepar darquos » 17 Septembre 2004, 10:53

CITATION (kurumi chan @ jeudi 16 septembre 2004, 22:16)
hé hé repéré thedesperado

hein!!!!! j'y comprend rien du tout :wacko:

Bah rien, tu as juste calculé que c'était un sadique :D
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Messagepar kurumi chan » 25 Septembre 2004, 20:16

je viens de métre fin a cette legende
voilla jai éxorcisé les démon dans cette maison :D
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Messagepar Maniak » 27 Octobre 2007, 16:04

woh, le vieux topic! :blink:

hop:


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The Exorcist
Etats Unis
1973
Genre: Epouvante
Réalisé par William Friedkin
Interprètes: Ellen Burstyn, Jason Miller, Max Von Sydow, Linda Blair...

Le père Merrin, un homme affaibli par le poids des années, dirige des fouilles archéologiques en Irak. Dans une cavité rocheuse, découvre une petite statuette grimaçante mésopotamienne, ainsi qu’un médaillon chrétien bien antérieur. L’étrange découverte le trouble et prend les caractéristiques de présages funestes.
Au même instant, dans une banlieue de Washington, Regan, fille de l’actrice Chris MacNeil, ressent les premiers symptômes de ce qui semble être une possession démoniaque.

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Cette histoire, c’est celle que l’écrivain William Peter Blatty imagine en 1971. Pour cela il s’est assez librement inspiré d’un fait divers qui avait marqué sa mémoire. En 1949 un jeune garçon de 14 ans est exorcisé par un prêtre après qu’il eut constaté de troublants symptômes : le garçon hurlait des insanités en latin, des grognements provenaient de sa chambre et son lit s’était mis à trembler périodiquement… Aussi, après que le livre eut connu un certain succès sur le territoire des Etats Unis, la Warner décida d’en tirer une adaptation au cinéma. Plusieurs grands réalisateurs ont été un temps pressentis pour l’adaptation. Mais c’est finalement le jeune William Friedkin décroche le gros lot. L’oscar qu’il a reçu en 1971 pour son film French Connection faisant de lui une valeur sûre aux yeux des studios.

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Friedkin s’attaque donc au tournage de l’Exorciste et le film finit par sortir dans les salles américaines le 26 décembre 1973. Il y provoque un émoi palpable, et lorsque le film traverse l’atlantique, il est précédé par une réputation d’œuvre insoutenable devant laquelle les spectateurs s’évanouissent et ont des malaises. Très rapidement le film est affublé de la très vendeuse (et très péremptoire) maxime : Le film le plus terrifiant de tous les temps.
Mais cette expression en révèle bien plus sur l’accueil qui fut réservé au film que sur le film en lui-même. En effet, si le film de Friedkin peut se targuer d’atteindre une telle efficacité c’est bel et bien parce qu’il est infiniment plus qu’une simple succession de scènes spectaculaires (ce à quoi il est bien trop souvent réduit).
En premier lieu, l’Exorciste bénéficie grandement du savoir-faire de ses deux auteurs. D’une part, William Peter Blatty signe une histoire qui allie des passages démonstratifs et violents avec tout un arrière plan fait de mystères, de mythologie et de croyances chrétiennes. Et d’autre part, William Friedkin y déploie tout son talent en matière de mise en scène et de création d’ambiances. Et tout ceci est effectif dès les toutes premières images du film : ce splendide passage se déroulant en Irak. La découverte troublante de la statuette du démon Pazuzu par le père Merrin précède une foule d’indices inquiétants (mais très cinégéniques) tels que cette pendule qui s’arrête brutalement, ce regard inquisiteur lancé par un forgeron borgne, cette carriole qui manque d’écraser l’homme d’Eglise ou encore ces deux chiens qui se combattent sauvagement… A cet instant du film, le réalisateur est encore très peu démonstratif, on ne voit guère que le ciel qui se couvre, tandis qu’un brouhaha sonore nous indique la présence diffuse d’un mal larvé. De manière insidieuse, Friedkin nous plonge ainsi immédiatement dans le genre fantastique. Il crée une atmosphère lourde de menaces qui semble avertir le spectateur de quelque atrocité à venir.
Immédiatement après, le quotidien tranquille de Regan et sa mère, fait de jeux et de promenades dans un Washington automnal, provoque un intéressant effet de contraste. Regan, avec ses nattes, ses joues rondes et son caractère enjoué est le symbole de la petite fille modèle. De même ses bonnes relations avec sa mère représentent les liens familiaux modèles. Pourtant, déjà quelque chose cloche. L’absence du père, qui ne téléphone même pas pour l’anniversaire de sa fille, fait tâche. Supportant mal cette rupture, la mère de Regan a pourtant bien du mal à voir dans son ami réalisateur un remplaçant, tant il sombre dans l’alcool. C’est dans cette situation que le démon fera irruption, prenant possession du corps de la jeune enfant. Les symptômes de la possession nous sont montrés progressivement et au compte goutte. Friedkin prend bien soin d’installer progressivement une atmosphère de plus en plus angoissante, rythmée par les manifestations violentes du démon. D’abord par des insultes, des déplacements d’objets, puis par les plaies sur le corps de Reagan et ainsi de suite. Parallèlement nous est montrée l’inefficacité de la médecine face à quelque chose qui la dépasse. William Friedkin va même plus loin, en nous présentant la science comme quelque chose de froid, de distant de désincarné au milieu duquel l’homme est perdu. Pensons à ces traumatisantes scènes d’hôpital, où radiographies et ponctions sont infligées à Regan comme autant de tortures médiévales. La jeune fille est comme écrasée par ces immenses machines bruyantes…
l’Exorciste est un film où l’angoisse est savamment distillée. Tout un ensemble d’éléments est utilisé pour créer cette aura si particulière qui imprègne le film. Le recours à certains passages qui ne seront pas élucidés (la profanation de la vierge dans une église, la présence de la médaille de Saint Joseph dans les ruines assyriennes…) vont dans ce sens. La construction implacable du film est pensée de bout en bout par le réalisateur, et le sentiment de peur naît bien plus de cet agencement invisible et très bien fait que des scènes choc proprement dites. Point d’orgue du métrage, la scène de l’exorcisme proprement dit n’est pourtant pas avare en effets spéciaux. Ceux-ci sont signés par Dick Smith, et ils demeurent impressionnants et parfaitement crédibles même après plus de trente ans ! C’est lors de ce final qu’ont lieu la plus part des manifestations qui ont fait le succès du film (Regan défigurée, les lévitations, la tête tournant à 390°, les jets de vomis…) mais même lorsque tout ceci nous est montré, jamais le film ne tourne à la gaudriole gore. Au contraire, le climat tendu qui s’installe a tendance à exacerber le choc produit par ces scènes. De même l’excellente gestion des effets sonores (l’inquiétante voix de Regan doublée par les hurlements affreux de sa mère désespérée) font des ces passages de beaux moments de tension !

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Le soin porté aux personnages du film est également un des facteurs de sa réussite. Nous sommes ici très loin des bimbos et des jeunes écervelés propres aux slashers. Au contraire tous les personnages nous apparaissent comme très humains. Le film insiste à chaque fois de manière très judicieuse sur leur vécu. L’exemple le plus parfait est évidemment celui du Père Karras, un prêtre ayant fait des études de psychologie, un amateur de boxe, mais surtout un homme miné par la mort récente de sa mère. Friedkin rend palpable le désarroi de cet homme au travers d’images fortes, comme cette fugace intrusion dans son quotidien morne et solitaire, ou encore cette traumatisante scène où on voit la mère de Karras placé dans un établissement hospitalier loqueteux. l’Exorciste nous présente des personnages faibles, qui perdent leur repères face à l’inconnu : l’exorciste Merrin voit ses forces s’étioler au fur et à mesure qu’il pratique le rituel, le père Karras doute de sa foi et est rongé par la culpabilité, la mère de Regan subit l’impuissance de la science, le placide inspecteur Kindermann se voit confier une enquête qui le dépasse… Plus qu’un banal film d’horreur, l’Exorciste aborde des thèmes qui ont tous une véritable portée sociale et individuelle.
Et c’est finalement cela qui explique les réactions si vives du public lors des projections du film. Il est à ce titre, très intéressant de revenir rapidement sur le contexte dans lequel sort le film. L’Amérique des années 70 connaît une double crise. Une crise économique grave fait suite au premier choc pétrolier et plonge le pays dans un marasme dont il a bien du mal à sortir. Une crise politique ensuite, avec les premiers échos du scandale du Watergate ainsi que l’échec de la guerre du Vietnam qui poussent les Etats Unis à redéfinir leurs valeurs. Et dans ce contexte de doute et de remise en question sort un film véritablement révolutionnaire produit par une grosse major (visant donc le grand public). On peut alors aisément comprendre le choc de la société très puritaine devant des scènes comme l’épisode de la masturbation blasphématoire, ou encore celui de certains spectateurs lorsqu’ils virent la sacro-sainte cellule familiale américaine à ce point maltraitée par Friedkin. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, l’Exorciste est une étrange parabole sur les comportements adolescents et tous les conflits que cela suppose. C’est également un film très religieux sur le doute et sur la foi, qui traite de l’opposition science/religion de manière très crue.

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Bref, l’Exorciste restera à jamais une date dans l’histoire du cinéma. Et si actuellement le film n’effraie plus autant les foules que lors de sa sortie, il demeure une œuvre passionnante et intrigante grâce à cette atmosphère sombre et mystérieuse qui continue de se créer à chaque vision.
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Messagepar Fucking John » 31 Octobre 2007, 02:27

Regan... la femme de ma vie ! B)
Non sans rire un putain de vrai film qui a choqué toute une génération !
Je lui donne un 10/10 ! Ce film culte le mérite bien ! :regan:
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Messagepar SUSPIRIA » 25 Octobre 2010, 16:06

1973 / Mike Oldfield / Linda Blair / 2 Oscars et 402 500 000 $ dans le monde entier.
Une dâte charnière pour un film unanimement salué, considéré comme l'un des plus terrifiants de tous les temps, l'Exorciste est un drame horrifique éprouvant qui garde sa force et son impact dans l'émotion terriblement affectée qu'il véhicule.
Que ce soit pour l'amour d'une mère impuissante face aux forces démoniaques qui semblent habitées le corps de sa fille ou celle d'un prêtre égaré dans sa foi catholique qui vient de perdre sa mère mais qui sera permis de reconquérir la voie de Dieu en combattant le démon. Un homme déchu qui va commettre un acte vindicatif et cathartique avant de se sacrifier pour la vie d'autrui.

Dès la scène d'introduction se situant en Irak sous une chaleur étouffante, un climat étrangement trouble va furtivement s'installer. Le père Merrin investi dans des fouilles archéologiques va trouver un objet symboliquement démoniaque.
Quelques instants après cette découverte, des visions inopinées et évènements soudains vont interférer sur sa route avant l'apparition d'une sculpture beaucoup plus éloquente établie sur une colline: l'apparence spectrale d'un démon singulier.
En parallèle, à l'autre bout du pays, nous faisons connaissance avec une actrice de cinéma, Chris MacNeil, une mère séparée de son mari, vivant parmi deux maitres de maison en compagnie de sa fille Regan.
Après des bruits inquiétants entendus dans le grenier, Chris va investir ce lieu lugubre avec la lumière tamisée d'une bougie éclairée sans pouvoir trouver une solution rationnelle pour la répercussion de ces brusques sons.
En alternance nous suivons aussi la vie monotone et anxiogène du prêtre Damien Karras, davantage dubitatif de ses convictions catholiques, angoissé par l'état de santé précaire de sa mère âgée.
Une autre nuit, Regan ira rejoindre la chambre de sa mère, se plaignant d'un sommeil dérangé à cause de son lit s'agitant de manière surnaturelle.
La tension montera d'un cran quand la mère sera témoin des brusques convulsions que regan va subir sur son lit ainsi que la menace de mort que sa fille portera à un acolyte devant les invités décontenancés d'une soirée accueillante, avant d'uriner debout, dans un état de transe devant chaque témoin.
Chris davantage éprouvée par ses étranges évènements impromptus se décide à pratiquer divers examens médicaux laborieux auprès de spécialistes chevronnés que regan va entreprendre, sans succès ! Tous les médecins et psychiatres de renom seront unanimes et ne trouveront aucune explication plausibe quand à l'état mental de la fillette et ses crises de démence en estocade.
Une dernière solution semble alors s'envisager : une séance d'exorcisme religieux pour tenter de savoir si oui ou non regan serait potentiellement possédée par une entité démoniaque !

Avec une narration improbable aussi inédite, malfaisante et intrigante ancrée dans la réalité de notre civilisation contemporaine, l'Exorciste ne pouvait que surprendre et bouleverser les habitudes du spectateur qui n'était pas habitué à un tel enchainement/déchainement de situations horrifiées, éprouvées, exacerbées par le pouvoir autoritaire du Mal en personne !
Et c'est là ou l'Exorciste déstabilise, dérange et perturbe viscéralement dans ses convictions religieuses, dans sa réflexion universelle sur les enjeux du Bien et du Mal, sur l'existence de la vie après la mort. Le récit est d'autant plus pénible à suivre et à subir quand il s'agit d'un cas de possession satanique envers l'innocence du adolescente de 12 ans adorable et docile, vivant paisiblement avec sa mère dans la plus parfaite harmonie pédagogique.
Avant l'entrée en scène du diable et ses provocations putassières, Willliam friedkin prend soin de nous accoutumer à l'épanouissement de cette charmante fillette en compagnie de sa mère aimante avec des scènes intimes de leur vie quotidienne d'une belle justesse de ton.
Si le film choque toujours autant aujourd'hui et éprouve au plus profond de nous même, c'est grâce à la caractérisation des personnages fortement imbriqués dans un état d'esprit désenchanté, lamenté, laminé par la douleur morale, affective envers l'être aimé, décédé ou en état de survie.
Que ce soit la mère totalement désemparée et fragilisée, à bout de nerf d'un cauchemar indéfini qui ne semble pas vouloir cesser ses activités terroristes ou le prêtre Damien Karras rongé par le remord de ne pas avoir pu être présent au moment fatal de la mort soudaine de sa mère, emprisonnée dans un hôpital psychiatrique contre leur gré (le fils et la mère ne seront pas responsables de l'endroit affecté).
Leur point commun à ces deux protagonistes moralement torturés et martyrisés est alimenté par l'amour maternel. En effet, Chris et sa fille Regan sont très complices dans leur tendre relation familière comme le fils Karras, affectueux envers sa mère moribonde, débordante d'amour chérissante.
C'est ce qui rend le récit si puissant et dramatique dans un pragmatisme implacable, ses relations imposées face à la menace pernicieuse d'un démon incarné dans l'innocence gracile d'une fillette prisonnière de son corps. Une regan méconnaissable, métamorphosée sous la difformité du Mal blafard, dans l'attente perpétuelle d'une aide extérieure avant de s'imposer en exergue sur le corps les mots "help me" !
Et ces deux protagonistes témoins de s'entraider pour extirper leur douleur commotionnée.

William friedkin réalise avec un souci d'authenticité précis et structuré un troublant récit remarquable, dense, inspiré qui prend son temps à observer le profil psychologique de ces personnages. Des êtres faillibles par leur humanité entamée pour les voir ensuite s'opposer à divers épisodes chocs toujours aussi percutants et secoués dans un climat angoissant perméable (voir terrifiant), constamment dérangeant.
La visite dans le grenier, Regan urinant devant les invités, ses spasmes et convulsions dans son lit diabolisé, le psychiatre violemment agressé pendant une séance d'hypnose, le crucifix planté à plusieurs reprises dans le vagin, la tête de Regan pivotante à 180 degrés, ses examens radiographiques et son éprouvante ponction administrée puis enfin deux séances d'exorcisme désincarnées restent des moments clefs qui semblent avoir été réalisés par une emprise méphistophélique.
Les dix dernières minutes effroyablement radicales dans ses tourments psychologiques alliés à la haine vindicative dégagent une violence frontale à la limite du supportable. Un moment achevé de dure labeur, poignant, dur, d'une rare intensité émotionnelle dans l'accumulation d'une brutalité déchainée et la mort qui s'ensuit de manière indirecte. Avant une interminable chute extrêmement agressive et spectaculaire dans la pente vertigineuse d'un escalier abrupte.

L'Exorciste est aussi en filigrane une forme d'hommage au 7è art avec le personnage de Chris, cette actrice exerçant avec fougue sa profession auprès d'un réalisateur (non exempt de sentiments à son égard) et surtout avec la présence du détective passionné par l'art cinématographique, livrant à ces témoins interrogés son amour immodéré pour les comédiens ou ses films préférés.

Il faut indubitablement relever l'incroyable prestance de Regan interprétée par Linda Blair dans un rôle en demi-teinte, particulièrement pénible et difficile à rehausser. Tour à tour fragile, innocente et docile pour se transformer en monstre démoniaque, elle impressionne dans son faciès défiguré, sa gouaille intempestive autant qu'elle émeut dans son calvaire imposé et ses brutales déchainements de violence en estocade. Jusqu'au dernier acte salvateur où, après l'horreur achevée elle s'empresse subitement d'embrasser un prêtre en guise de reconnaissance, après tant d'épreuves proférées. Un bref moment poignant qui trouble l'esprit dans la nouvelle apparition enjôleuse et aseptisée du corps renoué de Regan.

LE MAL A L'ETAT BRUT.
Inspiré d'une histoire vraie survenue en 1949, L'Exorciste est un chef-d'oeuvre indémodable d'une virtuosité consciencieusement acquise et d'une puissance émotionnelle rarement éprouvée. Ce récit diaboliquement rigide inscrit dans un schéma abrupt est avant tout un douloureux drame humain bouleversant d'une mère et d'un prêtre brimés en prise contre les forces surnaturelles du Mal absolu.
Profondément catholique et spirituel dans l'âme, l'Exorciste veut nous résoudre à la conviction que le Mal, le Diable est bel et bien présent parmi nous mais que Dieu, indissociable rédempteur, redresseur de tort l'est tout autant.
Tandis que le final opprimé dans ses conséquences dramatiques nous afflige, essoufflé dans sa tragédie libératrice où chaque témoin ne sortira indemne d'un tel fardeau.
L'Exorciste est avant tout un drame fiévreux profondément troublant, voir traumatisant selon la sensibilité de chacun à s'être investi devant une telle expérience sensitive, au dela de la pertinence de l'outil cinématographique déployé.
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