Evil dead trap

-> Le gros Gore qui tache et les films dégueux à vomir

Messagepar asath » 11 Septembre 2006, 20:48

Titre original : Shiryo No Wana

Réalisé par Toshiharu Ikeda
Ecrit par Takashi Ishii
Avec Miyuki Ono, Aya Katsuragi, Hitomi Kobayashi, Eriko Nakagawa & Masahiko Abe
Année : 1988
Pays : Japon
Durée : 105 min

.: L'HISTOIRE :.

Une journaliste TV reçoit une vidéo montrant le meurtre d’une femme filmé façon snuff movie. Elle décide de suivre la trace de l’assassin et se rend dans une ancienne base militaire accompagnée par un caméraman et trois autres collègues.



.: LA CRITIQUE :.

Ce qui frappe avant tout à la vision de ce thriller horrifique réalisé par Toshiharu Ikeda, c’est l’inspiration non dissimulée au cinéma de Dario Argento de la grand époque. L’importance de la musique, omniprésente, signée Tomohiko Kira et dont le thème principal rappelle fortement celui des Goblin pour "LES FRISSONS DE L'ANGOISSE".
L’inventivité des meurtres, sanglants et cruels, qui sont là encore ouvertement influencés par le maestro transalpin : un œil crevé au couteau tandis que caméra subjective place directement le spectateur dans les yeux du tueur, une femme transpercée par des pics en bois sortant du plancher et des murs, une tête tranchée latéralement par un hachoir démesuré, un crâne transpercé au couteau suivi d’une pendaison pour le moins originale…
L’esthétisme général du film est très soigné avec des ambiances surréalistes et une palette de couleurs très restreinte (dominance bleuâtre pour les intérieurs). Les idées de mises en scène ne sont pas en manque et on assiste à un enchaînement de plans élaborés, comme cette attaque du tueur strictement éclairée par les flashs d’un appareil photo ou ces travellings au ras du sol qui font penser au premier "EVIL DEAD".

Si le déroulement archi classique est proche d’un Giallo, la dernière partie vire carrément au fantastique avec un ahurissant final gore que je ne dévoilerais pas ici...

Tout simplement l’un des tous meilleurs films d’horreur des années 80, que l’on peut clairement placer aux côtés des plus grands.



Note de Basicautopsyprocedure : 8 sur 10


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Messagepar asath » 11 Septembre 2006, 20:57

voilà ni plus ni moins la critique du site à laquelle j'adhere totallement!

Un exellent film d'horreur dans lequel ca viole, ca gerbe, ca transperce, ca coupe.......bref on en prend pour son grade!
La comparaison a Argento est tout a fait pertinente puisque la majeure partie du film se situe dans un clair obscure non sans rappeller Inferno avec des flashs et des couleurs degageant une atmosphere mortelle!!
et niveau musique c'est vraiment du Gobelin version bridé (si si ca existe).

Autant on en a marre de voir le gnome spectral en pyjamas mais quand les asiates tapent dans le gore ca claque grave!
mais pourquoi on a jamais entendu parler de tous ces vieux films gores asiatiques en france?

8/10
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Messagepar Maniak » 07 Octobre 2006, 06:46

'parait que saw a pompé à mort sur ce fim...

en tout cas ça me tente énormément ce truc, mais bon pour le trouver... Comme dis Asath on ne voit jamais le bout du nez de ce type de film chez nous :(
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Messagepar SUSPIRIA » 01 Août 2010, 13:46

POINT DE VUE ELOGIEUX: Riche d'une carrière de 18 films, Toshiharu Ikedal réalisa son premier film en 1980 et se spécialisa rapidement dans le genre pinku eiga et les films d'exploitation ou d'horreur.
C'est également lui qui s'attelera à l'achèvement de la trilogie avec "Evil-dead trap 3" en 1993 (sans avoir tourné le second volet). Son dernier film "Hasami otoko" dâte de 2005.

Un groupe de journalistes se réunissent dans un hangar désaffecté pour se convaincre de l'authenticité des lieux et découvrir des indices à cause d'une mystérieuse vidéo cassette qu'ils ont reçu par courrier laissant indiquer qu'il pourrait s'agir d'un véritable snuff-movie !

Narration minimaliste, budget réduit, acteurs cheaps, titre vendeur, décor quasi unique et le miracle survint !
Un peu à la manière d'Evil-Dead justement qui misait tout sur l'efficacité de ses scènes d'horreur endiablées grâce à une mise en scène prodigieusement habile et inventive. Ce que sera Evil dead Trap durant 1H40, sans toutefois tomber dans la surabondance d'effets gores chers à Raimi !
On se croirait dans un Alice au pays des horreurs version toute personnelle car cette histoire de tueur masqué trucidant un à un ces protagonistes joue à fond sur une ambiance onirico macabre avec une imagination de tous les instants dans sa recherche esthétique visuelle foisonnante et son travail consciencieusement établi sur une réalisation étudiée. On y croise de multiples références au cinéma de Cronenberg (le final organique), Argento (certains meurtres giallesques, les éclairages criards), Bava (la pendaison à la manière de la scène introductive de la Baie Sanglante) et Bunuel (un chien andalou) comme cette magnifique séquence d'intro où l'on voit en gros plan un oeil crevé, éclaté par la fine lame d'un couteau, laissant s'échapper une eau translucide veloutée. Une séquence quasi identique réalisée en deux, trois plans insolites exécutés de différente manière en modifiant la coloration des filtres. Extremement impressionnant, d'une beauté lacrymale dans sa poésie morbide inconcevable !
"Evil Dead Trap" peut même être considéré comme le précurseur de "Saw" de James Wan tant il s'ingénie parfois à utiliser quelques scènes de tortures diaboliquement agencées !
La suite sera du même acabit ! les meurtres sont évolutifs, imaginatifs, imprévus et surtout traités de manière inhabituelle ! On ne sait jamais dans quel direction les protagonistes vont et viennent et ce qu'il leur adviendra ! A la manière d'un songe réel, ils semblent attirés, décontenancés, emprisonnés dans un environnement hostile qu'ils ne parviennent pas à définir pour se retrouver indéfiniment dans ce même endroit clos et lugubre !

Les décors industriels de cette usine désaffectée participent pleinement à l'action ! Le réalisateur multiplie les angles de prises de vue irréels, insensés, les cadrages impromptus et des effets de caméra acrobatiques renouvelés.
Certains plans magnifiquement cadrés sont d'une beauté irréellle qui laissent des traces dans l'imaginaire du spectateur comme cette jeune fille réfugiée sur les toits de l'usine à côté d'un filet de fumée polluée en pleine nuit lunaire. Cette image baroque auquel le réalisateur insiste sur la durée de contemplation pourrait évoquer la beauté envoûtante, singulière d'une Nuit du Chasseur de Laughton à titre d'exemple ! L'une des scènes finales architecturale, lumineuse de tonalité or attire aussi notre sens visuel avec cette jeune héroine apeurée disposée au centre de l'espace restreint où l'on peut admirer en toile de fond ce portrait artistique pictural de trois personnages sculptés dans leur nudité !

Malheureusement, aux deux tiers du film, une baisse de régime se fait ressentir. Paradoxalement, l'inventivité de la mise en scène et la richesse des décors baroques s'amenuisent et s'effacent au profit d'une errance partielle. Car les vingts dernières minutes reprennent du poil de la bête dans un foisonnement féérique, horrifico organique à base d'enfantement monstrueux !
On notera aussi l'accoutrement insolite du tueur badigeonné de lambeaux de peinture blanche sur le visage et portant un masque inconvenu. Un tueur méthodique fantasmagorique venu de nulle part qui peut apparaitre à n'importe quel moment de l'action et tuer sa victime de manière étudiée, calculée.

Bercé par une partition musicale mélodieuse et mélancolique se répétant inlassablement, ce qui pourra rappeler aux amateurs les comptines entrainantes des Goblin, "Evil dead Trap" est une perle ovniesque à l'ambiance envoûtante, un cadeau surprise bourré d'idées judicieuses et créatives qui doit tout à sa mise en scène personnelle, la beauté de ces images picturales et la judicieuse exploitation de ces décors de prime abord aigris et dégarnis.
Etonnant, avant gardiste (n'est ce pas Saw !) et étrangement singulier !
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Messagepar ottorivers » 02 Août 2010, 10:35

C'est clair un bon petit film à voir, qui avec peu de moyens retranscrit l'univers du Giallo en pompant au passage la musique de plusieurs classiques.
La fin aussi barje que celle du DEAD or ALIVE de Miike achève d'en faire un pur produit de fun.
Les meurtres sont assez originaux, gores et surprenants et les quelques passages un peu longuets passent au final assez bien tout de même.
Ce film déjà un petit classique du bis Japonais depuis des années est enfin visible en VO st Fr grâce aux joies du net et de certains passionnés, pour tout ceux qui ne parlent pas anglais (vu que c'était les seuls sous titres dispos sur les DVD). Profitez en. ;)

7/10

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Messagepar lirandel » 19 Septembre 2010, 09:48

Je n'ai rien trouvé de captivant à ce film , et le coté old school maintenu par cette musique énérvante et ringarde digne d' un Argento pas très inspiré n'est pas une référence pour moi.

les multiples rebondissements m'ont plongé dans une lassitude sans nom.
quant à l'esthetique du film , des couleurs lavasses et ternes soutenues par une lumière quasi inexistante , ne pas envoutées loin de là..

Je ne comprends pas tout ce remue ménage autour du film , meme si je dois avouer que le real fait tout pour maintenir un suspense , le scénario d'un tueur schizo n'est pas nouveau.

5/10
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Messagepar jigsaw » 23 Septembre 2010, 20:55

Perso, j'ai le 2 que j'avais trouve en k7 japonaise ( !)...Et bien c'est une sombre merde !!! La douche froide...Mais j'aimerai bien trouver celui la.... :mellow:
JIGSAW,le sadique a la k7 RARE .. [/URL]
:http://videohistory.unblog.fr/
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Messagepar san » 29 Septembre 2010, 14:21

lirandel @ 19.09.2010 à 10:48 a écrit: Je n'ai rien trouvé de captivant à ce film , et le coté old school maintenu par cette musique énérvante et ringarde digne d' un Argento pas très inspiré n'est pas une référence pour moi.

les multiples rebondissements m'ont plongé dans une lassitude sans nom.
quant à l'esthetique du film , des couleurs lavasses et ternes soutenues par une lumière quasi inexistante , ne pas envoutées loin de là..

Je ne comprends pas tout ce remue ménage autour du film , meme si je dois avouer que le real fait tout pour maintenir un suspense , le scénario d'un tueur schizo n'est pas nouveau.

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