Culte de chez culte !
Il est bien loin le temps de l'horreur transalpine des années 70-80, où la morale n'était que poussière et où la mort prenait toute sa logique. De ce genre,
Fulci en était le maître suprême.
L'enfer des Zombies, son premier chef-d'oeuvre.
Emprunt d'un gore sans concessions aucune, comme en témoigne cette inoubliable scène d'oeil transpercé par une écharde en gros plan. L'atroce poussé à son paroxysme, aller plus loin graphiquement était totalement impossible.
Comme s'il ne suffisait pas,
Fulci distille une ambiance putride, moite et profondément malsaine, où la décomposition progressive des chairs alterne avec le morbide bourdonnement des mouches dans un hôpital de fortune.
La censure ne fit pas de quartier, de nombreux passages jugés beaucoup trop extrêmes furent charcutés lors de la sortie du film.
Fabio Frizzi compose une mélodie synthétique géniale, insolite et frénétique qui colle parfaitement à l'aspect surréaliste de l'oeuvre.
On pourrait résumer
L'enfer des Zombies comme un cauchemar en même temps maladif, obsessionnel et poétique dans sa quête de la mort. Un bijou d'horreur.