DEATH WARMED UP
Réalisateur: David Blyth.
Année: 1984.
Origine: Nouvelle Zélande.
Durée: 1H29.
Distribution: Michael Hurst, Margaret Umbers, William Upjohn, David Letch, Gary Day, Norelle Scott.
Mon sous-titre rapproché: LE MEDECIN DEMENT DE L'ILE DE SANG !
Genre: maladie mentale sous expérimentations monstrueuses.
POINT DE VUE STUPEFAIT !
David Blyth est un néo zélandais qui a réalisé 14 longs-métrage entre 1976 et 2004.
En France, c'est en 1984 qu'il accédera à la reconnaissance du public et de la critique avec "Death Warmed-Up" pour remporter la Licorne d'Or au festival du film Fantastique du Rex à Paris. Rien que ça !
Un médecin fêlé de la casquette croit avoir trouvé un sérum pour avoir accès à l'immortalité tandis que son collègue doutera de la véracité de ses fumeuses expériences.
Quelques années plus tard, deux couples de jeunes amis vont tenter d'échapper à cet endroit maudit, là où le médecin réfugié sur une île transforme ses cobayes humains lobotomisés en véritables monstres aliénés !
Avec une trame aussi débridée et déglinguée, difficile de faire dans la subtilité ou la force de suggestion quand on a à faire à un réalisateur aussi fermement décider à fournir le film le plus aliénant pour s'adonner à la folie transmissible non seulement chez les personnages fictifs du film mais aussi chez le spectateur assis confortablement dans son fauteuil, l'air inquiet plutôt dubitatif !!!
L'univers créé de "Death Warmed Up" n'est que pure folie, meurtres et dépravation dans une ambiance cauchemardesque en pleine foire apocalyptique !
En suivant la trajectoire de 4 jeunes désinvoltes venus passer du bon temps dans une région reculée, leur chemin routinier ne pourra être que semé d'embuches avec des évènements aussi absurdes, improbables et furieusement sauvages.
Durant 1H20 de projection, nos 4 héros ne vont que s'adonner à la peur, la terreur et la fuite indéterminée pour la quête de la survie. Que ce soit sur un bateau, dans un self service, une voiture, un bar ou un hôpital, il sera impossible d'échapper à la meute de zombies et autres dangereux psychopathes (tendance Mad Max) lancés à leur trousse pour le compte du médecin fou de l'île démente !
Pour amplifier ce sentiment insensé de folie contagieuse, le réalisateur ne va pas lésiner sur les cadrages alambiqués, les prises de vue filmées caméra à l'épaule, les zooms rapides et les gros plans sur les visages des protagonistes !
La photographie en demi-teinte hautement criarde et flashy, sortie tout droit d'une discothèque avec ses jeux de lumières et fumigènes incessants compense le peu de moyens entrepris pour ses décors sombres d'intérieur dans les batiments industriels décharnés baroques et futuristes.
Les effets gores nombreux ne feront pas non plus dans la dentelle ! Ca charcle, c'est juteux et ça l'fait bien dans des scènes chocs si réalistes et violentes qu'on se demande même parfois si les comédiens ne se sont pas réellement donner de vrais coups sur la gueule pour les brutales agressions physiques mises en cause !
Ajoutez à cela une bande de comédiens délurés sans stature au physique aussi insolite que clairsemé et vous obtiendrez un dangereux cocktail sous acide au goût de red bull cocaïné !
Malgré une narration aussi simple que limpide et sans aucune surprise, "Death Warmed-up" est une véritable perle Bis de déviance, d'une audace inconnue dans son ambiance apocalyptique dépressive dangereusement immersive et menée à un rythme infernal ! Les évènements se succédant et s'enchainant à perdre haleine devant un spectateur désorienté, violemment secoué, telle une orangina sanguine !
Le final nihiliste, désenchanté et désespéré, baigné dans une totale amertume enfonce un peu plus le clou envers ce furieux cauchemar atypique en provenance de la Nouvelle Zélande. Un ovni malade et rare à réhabiliter d'urgence même s'il fût reconnu à l'époque pour remporter la Licorne d'Or du Rex à Paris !