Cauchemars a Daytona Beach de Romano Scavolini. 1981

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Cauchemars a Daytona Beach de Romano Scavolini. 1981

Messagepar BRUNO MATEI » 17 Février 2014, 22:43

Titre d'origine: Nightmare
Réalisateur: Romano Scavolini
Année: 1981
Origine: U.S.A.
Durée: 1h37
Distribution: Sharon Smith, Baird Stafford, CJ Cooke, Mik Cribben, Kathleen Ferguson.

Sortie salles France: 23 Février 1983

FILMOGRAPHIE: Romano Scavolini est un réalisateur italien né le 17 JuiN 1940.
2007 Two Families, 2005 L'apocalisse delle scimmie, 2004 Le ultime ore del Che (documentary), 1988 Dog Tags, 1981 Cauchemars à Daytona Beach, 1980 Savage Hunt, 1973 Servo suo, 1973 Cuore, 1972 Exorcisme tragique - Les monstres se mettent à table, 1969 Entonce, 1969 L'amore breve, 1968 La prova generale, 1966 A mosca cieca

Romano Scavolini est un réalisateur méconnu du public français, exception faite avec cette série B que l'amateur des années 80 s'était empressé de louer au vidéo-club, fasciné par l'ébauche du faciès ensanglanté inscrite sur la jaquette ! Une oeuvre scabreuse surgie de nulle part car dépassant les frontières de la bienséance, au point d'en être bannie des écrans anglais et de rejoindre la liste des "video- nasty" invoquée par leur censure !
Suite à son internement en asile psychiatrique, un patient est relâché dans la nature après lui avoir prescrit un nouveau traitement médical. L'addiction à sa folie meurtrière ne va pas tarder à se manifester...
Dès le préambule cinglant, nous sommes frappés d'horreur face à un cauchemar éveillé ! Dans une chambre opaque, un homme en suée convulse sur son lit, faute d'un sommeil perturbé. Subitement réveillé d'un fantasme délirant, il ouvre les yeux pour empoigner violemment ses draps et apercevoir au bout du lit la vision ensanglantée d'une tête tranchée ! La caméra fixant de manière saccadée le regard noir de la dame décapitée afin de mettre en évidence l'inertie de son expression ! Hurlements acharnés de l'individu face à cette macabre mise en scène qu'une partition musicale vrombissante va accentuer pour nous éreinter les oreilles ! Mais ce prologue démarré en trombe n'était qu'un leurre, le songe cauchemardesque du malade Georges Tatum plongé dans sa folie interne ! La scène suivante nous révélant ensuite que nous sommes dans l'enceinte d'un centre psychiatrique parmi sa présence en camisole. Place ensuite à ces errances nocturnes après sa liberté surveillée sous contrôle médical. Dans l'enceinte de la ville de Daytona, le réalisateur s'attarde à fignoler une ambiance glauque à travers les recoins de peeps-show et de bars malfamés grouillant de pèlerins peu recommandables. C'est dans cet univers suffoquant et malsain que Georges Tatum souhaite d'abord s'y réconforter. Mais rapidement, ses pulsions meurtrières vont le rappeler à sa folie pour perpétrer un meurtre des plus crapuleux !!! A l'italienne s'il vous plaît, de par la natalité du réalisateur et par l'aspect graphique de l'égorgement rappelant les dérives complaisantes d'un d'Amato ou Fulci. Afin de crédibiliser la crudité du crime, les maquillages incisifs ont été soigneusement agrémentés par Ed French ! En intermittence d'un fondu au noir, le réalisateur nous mémorise le décompte journalier des errances du tueur jusqu'à l'ultime carnage escompté. Une manière expectative d'appréhender l'horreur et donc de suggérer une certaine tension.

Le cheminement indécis de Tatum prend ensuite une trajectoire plus posée quand il décide de surveiller les faits et gestes d'une famille ordinaire, hormis l'attitude mesquine d'un garçonnet adepte de blagues morbides. Quand bien même un nouveau meurtre (réalisé hors champ cette fois-ci !) va être découvert par la police non loin de la demeure. Cette seconde partie se déroule de manière traditionnelle mais reste assez efficacement gérée, notamment grâce à l'élaboration latente de son ambiance poisseuse. Enfin, pour parachever l'acte final, l'ultime point d'orgue culmine vers un bain de sang putassier qui va durablement marquer les esprits. Un florilège de séquences gores au paroxysme de l'indécence et d'un réalisme toujours aussi acéré ! Afin d'amplifier le malaise, l'atmosphère infecte qui en découle est notamment exacerbée des râles moribonds que les victimes profèrent durant le supplice de l'arme plantée dans leur chair. SPOILER !!! Quand bien même l'épilogue caustique en rajoute une louche dans l'indisposition face à l'apparition d'un bambin au rictus mesquin ! FIN DU SPOILER. Si on peut regretter la mollesse du jeu des comédiens et la pauvreté des dialogues, la prestation du tueur ne laisse pas indifférent ! Incarné par l'inconnu Baird Stafford, l'acteur réussit véritablement à imposer une stature inquiétante dans son faciès patibulaire aux accès de démence incontrôlables.

Il torture, il tue, il souille !!!
Affublé d'une partition inquiétante et d'une bande son stridente, Cauchemar à Daytona Beach est aujourd'hui reconnu comme un classique du hardgore des glorieuses eighties. Un film Bis engorgé de déviance car réellement impressionnant dans son dosage d'ambiance poisseuse et d'effets gores vomitifs. Hormis ses défauts de mise en scène aseptique, la maladresse impartie aux seconds rôles et une narration canonique, le film de Romano Scavolini est un pavé dans la marre de l'horreur underground. Une descente aux enfers où la transgression n'a pas de tabous afin de nous marteler d'images traumatiques.

Warning !!! En france, le Dvd édité par Neo Publishing est sortie dans une version entièrement censurée ! Seule, la Vhs d'époque publiée par Sunset Video est rigoureusement intégrale !
Pour les inconditionnels, il est également possible de se rabattre sur le Zone 1 outre-Atlantique certifié uncut !
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BRUNO MATEI
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