
[Autres titres: Bloody Psycho - Lo Specchio; The Snake House]
Scénario: Leandro Lucchetti & Giovanni Simonelli.
Casting: Peter Hinz, Louise Kamsteeg, Nubia Martini, Brigitte Christensen, Sacha Darwin, Paul Muller.
Musique: Lanfranco Perrini.
Makeup: Giuseppe Ferranti.
Un médecin ne jurant que par la psychothérapie arrive dans une bourgade reculée afin de tenter de guérir une femme paraplégique. Là-bas, on raconte que la maison abandonnée voisine est maudite. Intrigué, le toubib devient rapidement victime de morbides hallucinations, avant que d'inquiétants événements ne se produisent...
Vraisemblablement, la présence de Lucio Fulci dans cette entreprise n'a qu'une raison publicitaire. Le peu connu Leandro Lucchetti s'est chargé de la réalisation, quant au script, il fut co-écrit par ce dernier, mais aussi par Giovanni Simonelli, co-réalisateur du très intéressant Hansel e Gretel avec Fulci, justement.
Ce Bloody Psycho se révèle un film d'épouvante tout ce qu'il y a de plus ou moins banal, sans doute trop léger pour être honnête. En effet, les bavardages et temps morts s'avèrent légion, et ce ne sont pas les quelques rares rebondissements et effets de suspense qui sauveront l'ensemble du naufrage. Le métrage démarrait pourtant bien, avec un très bon générique à la clé et un premier quart d'heure assez mystérieux, avant de sombrer dans la plus profonde léthargie, à la manière d'une enquête de Derrick parmi tant d'autres.
La réalisation de Lucchetti s'inscrit honorablement dans la moyenne du genre, tout comme l'interprétation, assez correcte, mais l'ennui profond l'emporte sur la globalité du film, d'autant plus que ce dernier ne propose aucune scène véritablement Gore (le peu d'effets-chocs du contenu ont par ailleurs été placardés dans Nightmare Concert) et les une ou deux jolies actrices qui le peuplent pratiquent la nudité entièrement suggérée. Bloody Psycho n'évite parfois même pas le ridicule, comme en témoigne cette scène immonde où le médecin barbouille sa dulcinée de yahourt avant de lui lécher le visage; on se demande encore ce que peut bien venir faire ce passage dans le film.
Tout ne s'avère cependant pas à jeter: la bande-son, réussie autant que variée - l'on a même droit à un petit thème country entre autres, lors d'une séquence à cheval (!) - est peut-être le seul vrai point fort de Bloody Psycho. Quant au dénouement, dans le genre zombie-cadavre en décomposition accélérée, on a rarement vu mieux sur le plan technique (beau petit travail de maquillage de la part de Giuseppe Ferranti); pour terminer, la fin préserve habilement le mystère.
En conclusion, une toute petite production horrifique relativement insignifiante, gâchée de par un trop plein de longueurs et un rythme désespérément lent, à voir à la rigueur pour sa culture fulcienne, mais qui ne risque certainement pas de ressortir du gouffre de l'oubli.
4/10