Le petit fils de Fuad Ramses reprend le magasin de son grand-père et se transforme à son tour en tueur sous linfluence dune statue maléfique venue dEgypte. Contrairement à loriginal qui avait été conçu dans le seul but de heurter laudience par des séquences choquantes en leur temps, sans la moindre once dironie, cette fausse suite reprend le concept de BLOOD FEAST en jouant cette fois la carte de la comédie et de labsurde avec des acteurs cabotinant avec un plaisir non-dissimulé et une musique en total décalage avec les excès gores qui nous sont ici présentés. Le film est conçu comme un film pornographique hormis que les scènes de sexe sont remplacées par des scènes gores, LEWIS sachant fort bien ce que son public attend de lui. Il ne se passe effectivement rarement plus de quelques minutes de "remplissage" entre 2 séquences gores, à savoir le déroulement de lenquête et des scènes érotico-soft dont le seul but est de faire patienter le spectateur. Ce principe pourrait paraître douteux mais LEWIS a le mérite de ne pas mentir sur la marchandise et dêtre peu avare quand il sagit de satisfaire lamateur de barbaque.
Au menu des festivités, de nombreuses et réjouissantes scènes qui sentent bon la tripaille :
- deux clochards qui sentretuent en sarrachant les boyaux et en ségorgeant avec un caisson de bouteille, sympathique geyser de sang sortant de la carotide et éclaboussant les murs ;
- main hachée dans un broyeur mécanique, effet de chair à pâtée peu crédible mais mis en valeur par des bruitages de craquements dos et de cartilages broyés, puis plan montrant les restes dune main, 2 doigts ayant survécus et baignant dans la sauce sanguinolente dun récipient métallique ;
- éventration violente avec un couteau de boucher puis extraction des organes internes en deux étapes, Fuad prenant le temps de palper les entrailles, un plan archaïque qui fait son effet grâce à lutilisation de vrais organes. Dommage que le film ne soit pas en odorama
- perforation dune oreille par un tournevis avec déversement du contenu de la boîte cranienne par loreille à moitié arrachée et nouvelle éventration avec extraction soigneuse des viscères ;
- gros plans avec des asticots vivants dans un ventre ouvert et sur le moignon dun des avant bras avant que le caméra ne sattarde un peu plus sur le bas ventre grouillant de vers ;
- yeux extraits à laide dun instrument culinaire puis arrachage dune langue dans une épaisse bouillie sanglante (effet un peu amoindri du fait que la victime a été préalablement assommée), gros plans hard-gore puis exposition du résultat avec les orbites vides, la bouche ouverte et la poitrine béante ;
- égorgement/décapitation à laide dun couteau de boucher avec giclées de sang noir sortant du tronc ;
- visage dépecé avec un couteau électrique, plan de profil quand le tueur retourne le cuir chevelu par larrière comme on pèle un fruit puis de face découvrant le visage privé de sa peau et la chair à vif. Un manequin mécanique asssez rudimentaire bien burlesque qui rappelle une scène analogue dans BRAINDEAD. Enfin Fuad découpe le crâne toujours au couteau électrique, repousse les tissus pour extraire le cerveau quil finira par palper langoureusement ;
- long égorgement accompagné par de belles éclaboussures saignantes qui giclent sur le visage de la victime ;
- composition du buffet final avec mains en salade, yeux décorant les assiettes, cervelles cuites sur le grill
Hormis deux yeux crevés, un éclatement de crâne avec cervelle apparente et un joli panoramique sur un corps mutilé le final savère quelque peu décevant par rapport au reste du film. Après toutes ces années LEWIS nous livre là une comédie gore honnête et burlesque, qui aurait assurément sa place dans la collection UNCUT MOVIES et qui démontre si nécessaire que le pape du gore mérite assurément sa notoriété.