L'Armée des Morts de Zack Snyder, 2004

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L'Armée des Morts de Zack Snyder, 2004

Messagepar BRUNO MATEI » 04 Juillet 2015, 06:52

Titre d'Origine: "Dawn of the Dead"
Réalisateur: Zack Snyder
Année: 2004
Origine: U.S.A.
Durée: 1h49 (version intégrale)
Distribution: Sarah Polley, Ving Rhames, Jake Weber, Mekhi Phifer, Ty Burrell, Inna Korobkina, Michael Kelly, Ken Foree, Tom Savini.

Sortie salles France: 30 Juin 2004. U.S: 19 Mars 2004

FILMOGRAPHIE: Zack Snyder est un réalisateur, scénariste et acteur américain né le 1er mars 1966 à Green Bay, Wisconsin (États-Unis).
2004 : L'Armée des morts (Dawn of the Dead). 2007 : 300. 2009 : Watchmen. 2010 : Le Royaume de Ga'hoole : La Légende des gardiens. 2011 : Sucker Punch. 2012 : Superman: Man of Steel. 2016: Batman v Superman: l'Aube de la Justice.

Remake modernisé du mastodonte Zombie de Romero, l'Armée des Morts joue la carte de la série B survitaminée dans son concentré d'horreur et d'action habilement négociés. Sans se laisser tenter par la gratuité de l'esbroufe, Zack Snyder parvient à se démarquer de son inégalable modèle par un savant dosage des genres où l'action intermittente reste au service d'une narration fertile en rebondissements et bévues humaines. On est déjà frappé de stupeur dans son prologue halluciné lorsqu'un couple au foyer est pris à parti avec la sauvagerie de leur rejeton au sein de l'intimité de leur chambre. La séquence vorace au cours duquel leur fille infectée se jette sur la gorge de son paternel pour l'arracher à pleines dents s'avère d'une intensité éprouvante dans les confrontations corporelles et tentatives d'évasion, notamment par ces effusions de gore hyper réalistes et par la vigueur du montage multipliant échauffourées effrénées avec une mère affolée !

Reprenant ensuite pour cadre un centre d'achat que la mère rescapée et une poignée de survivants vont ratisser afin de tâter le terrain pour y emménager, l'Armée des Morts est favorisé par la prestance charismatique des comédiens motivés par une fonction vaillante ou couarde à tenter de repousser l'ennemi. A l'instar de l'héroïne pugnace incarnée avec naturel par Sarah Polley et de la présence secondaire de Jake Weber nanti d'un humanisme particulièrement attachant dans ses actions indécises. Exploitant efficacement l'espace labyrinthique du huis-clos commercial parmi lesquels nos protagonistes accourent dans les galeries marchandes et sous-sols à divers étages, Zack Snyder les exposent de prime abord à la rencontre impromptue d'un trio de réactionnaires avides d'autorité. Passées les échauffourées et règlements de compte physiques, place aux situations de danger que nos survivants vont affronter au coeur même de leur cocon amical. Puisque durant leurs attaques impromptues avec des morts-vivants infiltrés dans leur foyer, certains d'entre eux auront la déveine d'être infectés par une morsure. Outre la menace interne pouvant surgir de n'importe quel recoin, des centaines d'infectés repliés à l'extérieur affluent autour de leur barricade pour tenter d'y pénétrer. Dans ses enjeux de survie où chaque groupe s'efforce de négocier des stratégies de défense et d'attaque, l'intrigue fait notamment intervenir au fil de leur quotidienneté d'autres rescapés afin de remotiver l'action dans une dynamique de groupe. Avec sagacité, nos héros devront par ailleurs redoubler de courage pour tenter de prêter main forte à un quidam réfugié sur le toit d'un commerce situé en face du supermarché, quand bien même ce dernier s'efforcera de leur communiquer sa détresse par le biais de pancartes. Enfin, dans leurs stratagèmes d'évasion, le film décuple l'action épique et le gore jubilatoire parmi des poursuites entamées à pied et en camions customisés en destination d'une île paradisiaque (clin d'oeil au Jour des Morts-vivants).

Sans copier vulgairement son modèle, Zack Snyder parvient avec l'Armée des Morts à renouveler l'action de son contexte iconique dans un savant dosage d'action et de gore entièrement au service narratif. Outre l'intensité nerveuse de ses multiples rebondissements et péripéties homériques, le film est également rehaussé de la prestance virile de comédiens au tempérament charpenté déjouant communément l'hostilité de zombies sous amphétamines (un choix couillu déjà relancé par Danny Boyle avec 28 Jours plus tard, au risque de décevoir les puristes !). Un excellent divertissement donc que ce remake retors alliant l'efficacité d'une action intermittente, d'un gore festif et d'une concertation humaine avant l'escapade de tous les dangers !
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BRUNO MATEI
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