Amityville, la maison du diable de Stuart Rosenberg, 1979

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Amityville, la maison du diable de Stuart Rosenberg, 1979

Messagepar BRUNO MATEI » 23 Juillet 2014, 07:14

Titre d'origine: The Amityville Horror
Réalisateur: Stuart Rosenberg
Année: 1979
Origine: U.S.A.
Durée: 1h57
Distribution: James Brolin, Margot Kidder, Rod Steiger, Don Stroud, Murray Hamilton, John Larch, Natasha Ryan, K.C. Martel, Meeno Peluce, Michael Sacks, Helen Shaver...

Dates de sortie : 27 juillet 1979 (États-Unis), 20 février 1980 (France)

FILMOGRAPHIE: Stuart Rosenberg est un réalisateur américain né le 11 août 1927 à New York (États-Unis) et mort le 15 mars 2007 à Beverly Hills (États-Unis).
1960 : Crime, société anonyme , 1961 : Question 7, 1964 : Calhoun: County Agent (TV), 1965 : Memorandum for a Spy (TV), 1966 : Une petite rébellion (TV), 1966 : Fame Is the Name of the Game (TV), 1967 : Luke la main froide 1969 : Folies d'avril , 1970 : Move, 1970 : WUSA, 1972 : Les Indésirables , 1973 : Le Flic ricanant , 1975 : La Toile d'araignée , 1976 : Le Voyage des damnés , 1979 : Amityville : La Maison du diable , 1979 : Avec les compliments de Charlie , 1980 : Brubaker , 1984 : Le Pape de Greenwich Village , 1986 : Let's Get Harry, 1991 : My Heroes Have Always Been Cowboys.

Une histoire vraie ?
La demeure d'Amityville située au 112 Ocean Avenue à Long Island fut le théâtre d'un fait divers sanglant survenu dans la nuit du jeudi 13 novembre 1974. Ronald Junior, fils aîné de la famille DeFeo, assassina au fusil ses parents, frères et sœurs durant leur sommeil. Plaidant pour la folie, il est condamné par le tribunal à six peines de 25 ans d'emprisonnement. Un an après le drame, la maison est rachetée par la famille Lutz qui emménage le 18 décembre 1975. Il n'y resteront que 28 jours après avoir été témoins de nombreux phénomènes inexpliqués. En 1977, Les Lutz s'associent avec l'écrivain Jay Anson afin de rapporter à l'écrit leur mésaventure dans un livre devenu un best-seller: The Amityville Horror - A True Story. Après des années de débats et de scepticisme, il fut démontré que les évènements surnaturels signalés par la famille Lutz n'étaient qu'affabulation en accord avec le romancier pour une opération lucrative. L'affaire d'Amityville se conclut donc par une manipulation médiatique montée de toute pièce par le trio en dépit de la conviction de certains spécialistes et amateurs de paranormal. Qui plus est, après que les Lutz eurent quitté les lieux, la maison est ensuite passée par d'autres acquéreurs (les familles Cromarty et O'Neill) n'ayant jamais signalé la moindre manifestation surnaturelle. En 2010, elle est mise en vente pour environ 1 million d'euros et continue d'attirer badauds et touristes de tous horizons.

Enorme succès au box-office à travers le monde, Amityville, la Maison du Diable doit beaucoup de sa notoriété au caractère potentiellement véridique (mais aujourd'hui démystifié) d'un cas de hantise déjà célébré par le romancier Jay Anson. Imperméable au genre, Stuart Rosenberg se laisse une première fois tenter par l'expérience afin de transposer à l'écran cette histoire démoniaque sur fond de satanisme. Puisque l'on apprendra en cours de récit que la demeure fut bâtie par un adepte de sorcellerie chassé de Salem. Sans subtilité mais avec une modeste efficacité, le réalisateur émaille son intrigue d'évènements inexpliqués afin de distiller angoisse et tension. A l'instar des différents amis de la famille Lutz venus leur rendre visite mais aussitôt épris de malaise physique et psychologique lorsqu'il aborde la devanture de la maison. Quand au couple Lutz soudé par les liens du mariage, leur relation va peu à peu se désagréger lorsque Georges va adopter un comportement irascible après s'être réveillé chaque nuit à 3h15 du matin ! (l'heure du crime à laquelle De Feo sombra dans la démence !). D'autres incidents plus inquiétants ou brutaux (la nourrice enfermée dans le placard, le prêtre assiégé de mouches et chassé de la demeure par une voix maléfique, la découverte du puits dans la cave) sont aussi de la partie afin d'exacerber le caractère délétère de la demeure, quand bien même la fille des Lutz est étrangement férue d'amitié avec son personnage invisible, Jodie. Quand à la dernière nuit redoutée, le couple en désarroi finit par s'affronter au corps à corps (Kathy étant persuadée que son époux est possédé par l'esprit de DeFeo !) avant que les murs ne ruissellent de sang et les fassent fuir de leur maison ! Correctement réalisé et pourvu d'une interprétation totalement impliquée dans les enjeux surnaturels, Amityville réussit à rendre attachante une intrigue éculée mais suffisamment prenante et élaborée avec efficacité pour se prêter gentiment au jeu. Et pour parachever, de vanter également l'aspect colonial de la demeure provoquant chez nous un réel sentiment d'insécurité lorsque l'on observe son étrange façade.

Si Amityville, la Maison du Diable est loin de rivaliser avec les grands classiques du genre car ne provoquant jamais l'effroi, il s'avère tout de même conçu avec sincérité dans sa tentative appliquée de rendre plausible un cas de maison hantée. La bonne volonté des comédiens, l'architecture insolite de la demeure ainsi que le thème lancinant de Lalo Schifrin réussissent finalement à instaurer un climat anxiogène sous-jacent.
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BRUNO MATEI
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