Alien 3

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Messagepar BRUNO MATEI » 13 Septembre 2011, 11:10

ALIEN 3
Réalisateur: David Fincher.
Année: 1992.
Origine: U.S.A.
Durée: 2h25.
Distribution: Sigourney Weaver, Charles S. Dutton, Paul McGann, Brian Glover, Ralph Brown, Daniel Webb, Christopher John Fields, Holt McCallany.

Sortie en salles en France le 26 Aout 1992. U.S.A: 22 Mai 1992.

FILMOGRAPHIE: David Fincher est un réalisateur et producteur américain, né le 28 Août 1962, à Denver dans le colorado des Etats-Unis.
1992: Alien 3
1995: Seven
1997: The Game
1999: Fight Club
2002: Panic Room
2007: Zodiac
2008: l'Etrange histoire de Benjamin Button
2010: The Social Network

Pour une première réalisation d'un nouveau jeune talent surdoué, David Fincher entreprend un coup de maître avec Alien 3. Un troisième opus respectif d'une illustre saga immortalisée par la présence virile de Sigourney Weaver et surtout de son antagoniste belliqueux, l'alien hostile venu d'une lointaine galaxie. Ambiance religieuse et angoisse diffuse dans un pénitencier de prisonniers échoués sur la planète Fiorina 161!

A la suite du déclenchement d'un incendie survenu dans le vaisseau qui la dirigeait vers la terre, Ripley est éjectée à bord de sa capsule sur la planète Fiorina 161. Echouée au bord d'une plage, celle-ci est sauvée et ramenée par un surveillant tributaire d'un gigantesque pénitencier réunissant une vingtaine de détenus. Dans l'enceinte de la prison, les prisonniers acceptent mal la présence d'une jeune femme qui pourrait leur remémorer des instincts pervers ou meurtriers. Tandis qu'une mort accidentelle d'un des leur camarade vient d'être découvert, Ripley s'inquiète de la potentielle présence d'un nouvel alien.

Au préalable, il y a eu deux chefs-d'oeuvre antinomiques dans la manière d'aborder leur sujet érigé par la personnalité distincte de cinéastes majeurs (l'un étant modestement investi par la suggestion de l'angoisse tandis que l'autre va valoriser son potentiel dans l'action guerrière pure et dure). Et ce troisième opus ambitieux de surprendre une fois encore à pouvoir se renouveler dans la sobriété d'un suspense savamment mis en place, une psychologie consciencieuse des personnages et une dernière demi heure riche en péripéties échevelées.
Ce qui frappe au premier abord, c'est l'univers ocre, étouffant et rubigineux dépeint avec souci d'authenticité pour retranscrire le plus fidèlement la vie nonchalante de dangereux détenus résidant en communauté dans un pénitencier caverneux (les longs couloirs sont un véritable dédale de doute et subterfuge pour nos protagonistes quand une créature s'y est malencontreusement infiltrée). Le caractère religieux établi par une hiérarchie fondamentaliste afin de mieux reconvertir dans la foi ces condamnés apporte une touche d'originalité particulièrement mystique, voir aussi gothique. Et d'y confronter dans cette terne demeure la venue inhospitalière de Ripley accompagnée de l'inévitable Alien. La vie organisée de cette assemblée véreuse va complètement se dissoudre par nos rebelles apeurés et semer une panique incontrôlée quand l'Alien plus délétère que jamais va décimer un à un ses occupants.
Après avoir sympathisé avec le médecin Clemens, Ripley est contraint de se dégarnir le crane à cause d'une épidémie de poux mais aussi et surtout afin de ne pas réveiller les instincts sexuels des mâles fascinés par la beauté charnelle d'une présence féminine. Les rapports insidieux entre cette unique survivante et ses rebelles indociles ne vont pas tarder à ranimer leur libido quand trois d'entre eux vont tenter de la violer. Sauvée par leur leader prêchant machinalement la parole de Dieu, Ripley se réconforte néanmoins auprès de la loyauté de son médecin, non dénué de sentiments amoureux. Mais cet individu également condamné par un passé ambigu s'avère plutôt inquiet de devoir subir l'autopsie d'une fillette retrouvée morte en interne du vaisseau l'USS Sulaco, sous la recommandation de Ripley. Alors que le spectateur s'imagine que l'Alien aurait potentiellement réussi à s'infiltrer dans le corps de ce petit cadavre, la menace palpable est autrement plus perfide et aléatoire quand il s'agit de s'approvisionner d'un nouveau corps létal ramené à l'intérieur de la colonie.

David Fincher accorde dans les 2/3 de son récit âpre et tendu une importance substantielle à la psychologie ombrageuse de ses personnages marginaux. Des violeurs présumés, des meurtriers sans vergogne rattachés à l'éthique des évangiles tandis qu'une héroïne désemparée, trahie par ses supérieurs, envisage de se porter en sacrifice pour sauver l'humanité, faute de son enfantement corporel investi par la créature. En effet, et pour relancer l'intrigue habilement structurée, le réalisateur a la bonne idée de féconder le propre corps contaminé de Ripley. C'est cette densité dramatique, cet enjeu capital pour la survie de l'humanité qui vont permettre de redoubler d'intensité les péripéties coordonnées par notre héroïne plus engagée que jamais. Ce qui va aussi notablement permettre (et sans aucune outrance spectaculaire) d'aboutir à une dernière partie rigoureuse, trépidante dans les inlassables courses poursuites octroyées aux protagonistes contre l'alien belliqueux réfugié dans les couloirs étroits du pénitencier. Un point d'orgue mémorablement mis en scène, haletant et spectaculaire, auquel l'action redoutablement efficace est entièrement vouée au service de la narration. Une succession de va et vient est donc optée pour nos protagonistes courageusement engagés dans les souterrains pour tenter de sceller les sas de portes étanches afin d'évacuer la créature vers une fonderie de plomb ébouillanté.
Pour parachever ces affrontements dantesques, son épilogue particulièrement poignant va offrir un intimiste moment d'émotion dans la tache ardente de notre héroïne obligé de se suicider par la faute de ses supérieurs véreux, désireux de capturer une espèce extra-terrestre comme arme biologique révolutionnaire.

LE JOUR DE LA PENITENCE.
La force psychologique de l'intrigue dédiée à l'humanité aigrie de ses personnages en quête de rédemption spirituelle et la réussite esthétique formelle d'Alien 3 sont des éléments capitaux pour Fincher de se réapproprier d'une icône du bestiaire fantastique au pouvoir de fascination terrifiant.
L'agencement cohérent de son scénario alloué d'un sens du suspense lattent et la maîtrise de sa mise en scène ambitieuse confinent à sublimer cette grandiose épopée au souffle épique désenchanté. Tandis que Sigourney Weaver, endossée d'une figure christique, telle une Jeanne d'Arc des temps futuristes, n'aura jamais été aussi empathique et valeureuse dans sa quête salvatrice du devenir de l'humanité.
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BRUNO MATEI
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Messagepar asath » 17 Septembre 2011, 15:27

surement le moins bon de la série pour moi.
Trop restreint cet univers de la prison.
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asath
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