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MessagePosté: 25 Mai 2010, 17:22
par lirandel
La TV et surtout internet montre tout et surtout n'importe quoi



je tiens à signaler qu'au contraire pour moi , sur le net il y a tout et n'importe quoi c'est vrai ; mais je tiens à souligner que à la télé il n'y a plus QUE du n'importe quoi, ce qui fait une certaine différence
;) je suis sur que Forensick tu penses la meme chose , mais les expressions populaires ont la dent dure !

je profites pour dire et vous le savez sans doute déjà mon attachement particulier à internet
qui est selon moi le dernière forme d'expression democratique encore debout !

;) ;) ;) pourvu que ça dure...... :D :D

MessagePosté: 25 Mai 2010, 18:55
par Killjoy
SUSPIRIA @ 25.05.2010 à 07:05 a écrit: Désolé de te contredire Otto mais pour moi "Anthropophagous" et "Horrible" sont de pures séries Z,


c'est des films dits Grindhouse comme l'au délà, virus cannibale et plein d'autres !
estampillés Grind house ! :jason:

MessagePosté: 25 Mai 2010, 20:10
par GoreObsessed
Oulah on est parti loin dans le débat là :rolleyes:

Pour ma part Grind House sonne plus comme "série B ou Z cheap", ce qui est tout sauf le cas de l'Au-delà je trouve :)

Mais comme le dit si bien otto :

Voila, c'est un problème de définition, mais les classements comme ça sont toujours un peu chiant car la limite est plutôt floue entre, Bis, B, Z, nanars et navets....



Sinon ça fait un baille que j'ai pas vu Anthropophagous tiens, mais ça doit dater de la VHS... il existe en DVD/Blue Ray ?

MessagePosté: 26 Mai 2010, 09:06
par Forensick
lirandel @ 25.05.2010 à 18:22 a écrit:
La TV et surtout internet montre tout et surtout n'importe quoi



je tiens à signaler qu'au contraire pour moi , sur le net il y a tout et n'importe quoi c'est vrai ; mais je tiens à souligner que à la télé il n'y a plus QUE du n'importe quoi, ce qui fait une certaine différence




Oui oui tu as raison, c'est juste que je ne regarde jamais la télé sauf quand je suis obligé de la subir chez d'autres personnes.

MessagePosté: 26 Mai 2010, 11:31
par SUSPIRIA
Ouje suis d'accord avec toi Gore et l'au-dela n'est absolument pas une série Z !!!

MessagePosté: 29 Août 2010, 16:21
par cculosse
je me rappelle de ce film vu dans les annees 80 ,bon souvenir mais ça a mal veilli.

MessagePosté: 28 Décembre 2010, 15:56
par BRUNO MATEI
D'AMATO KETCHUP, LE VRAI HEINZ !
En 1979, Joe D’Amato créé sa propre société, Filmirage, et se lance dans la production d’un métrage au faible budget. C'est ainsi que nacquit le projet Anthropophagous, tourné à l’économie, en 16mm avant que l’image ne soit gonflée en 35mm pour son exploitation au cinéma.
La narration est tirée d'un scénario écrit par George Eastman (de son vrai nom Luigi Montefiori) et Joe D’Amato.
Anthropophagous sortira en France dans nos salles deux ans après son exploitation italienne, le 20 Janvier 1982, et provoquera une levée de boucliers de la part des critiques bien pensantes ainsi qu'une censure Giscardienne intransigeante. Alors que dans son pays d'origine, les italiens ne se bousculeront pas en masse pour se réfugier dans les salles assister au carnage annoncé.
Ce n'est que quelques années après sa diffusion (surtout auprès des rayons des vidéo-clubs avec sa fameuse version intégrale) que le métrage va se tailler une réputation sulfureuse d'oeuvre choc transgressive et éhontée.

Un groupe de jeunes touristes se retrouvent réunis à bord d'un voilier en destination d'une île grecque isolée. Arrivés sur les lieux, ils découvrent avec étonnement que l''endroit touristique est totalement déserté de présence humaine, à une exception près. Une étrange dame recroquevillée dans sa demeure, leur soumettant de partir au plus vite et quitter cette endroit réputé maudit. Mais l'une des touristes va mystérieusement disparaitre sans laisser de traces.

Réputé pour être l'un des films les plus choquants des années 80, Anthropophagous doit essentiellement sa réputation hardcore grâce à deux séquences insensées d'une folie particulièrement audacieuse. L'arrachage d'un foetus humain du ventre de sa mère pour ensuite le dévorer à pleine dent et l'éventration du tueur à coup de pioche qui conclura sa besogne pour se manger lui même ses intestins ! Le délire à l'état pur pour notre plus grand plaisir masochiste ! D'où la fameuse accroche publicitaire mise en exergue en haut de l'affiche à sa sortie: l'homme qui se mange lui-même !

Avec des moyens réduits et la présence précaire de comédiens au jeu plutôt maladroit (en dehors de Georges Eastman et Tisa Farrow), le déluré Joe D'Amato mise son entreprise dans une ambiance funèbre bien rendue grâce à des décors lugubres habilement exploités. Des foyers blafards et sournois renfermant dans des pièces cachées des cadavres décrépis. Une cave mortifère où une jeune aveugle liquéfiée trouve désespérément refuge dans un tonneau de vin. Une soeur dépressive dans une grande demeure isolée, décidée à se suicider par la rampe d'un grand escalier. Une forêt clairsemée et silencieuse dénuée de toute vie animale. Un monument historique hagard qui abrite un sous-terrain renfermant des centaines de cranes humains et autres corps exsangues décomposés pour ce qui semble être le refuge sordide du tueur invétéré.
De plus, la partition musicale clinquante, omniprésente, qui mélange les accords électroniques et les points d'orgue funèbres entretient bien ce sentiment malsain persistant qui suinte à chaque recoin des environs touristiques.
On peut donc dire qu'au niveau de l'ambiance morbide perceptible, D'Amato remporte largement la mise et doit aussi au caractère ludique, saugrenu de son scénario totalement débridé (pour ne pas dire grotesque). C'est vers la dernière partie du métrage, via un flash-back transitoire que l'on apprend les raisons objectives qui auront fait que le tueur est devenu un véritable monstre cannibale assoiffé de sang.
C'est sur un bateau échoué en pleine mer, sous un soleil écrasant que l'homme affamé et épuisé de fatigue aura tenté de dévorer son propre fils sous les yeux de sa dulcinée terrifiée. Dès lors, après les avoir assassinés (et potentiellement mangés !), l'homme fou réussira à rejoindre la côte grecque pour décimer un à un les habitants insulaires dans une rage meurtrière incontrôlée !

Joe D'Amato n'éprouve aucun complexe à imaginer dans une surenchère putassière ses effets chocs vomitifs plutôt réussis et toujours impressionnants, filmés en gros plan, de manière à insister vulgairement sur les chairs éclatés ou éventrées. Mais son film, aussi extrême soit-il par instants n'est point un étalage de gore envisagé de manière récurrente puisque notre réalisateur se joue de l'attente de son personnage clef dans un effet escompté de suspense latent. En effet, nous ne verrons qu'à trois reprises l'apparence spectrale du tueur dégarni, interprété par le grand (en mode mensuration) Georges Eastman dans l'accomplissement carnassier de ses horribles méfaits.

Un rôle taillé sur mesure pour notre comédien coutumier des rôles de série B et Z bariolées. Une stature imposante, un visage lépreux suant l'odeur cadavérique et une présence monstrueuse délirante rappelant vaguement l'ogre des bois que l'on aime s'imaginer dans les contes de fée.

L'HOMME QUI OSE SE MANGER LUI MEME !!!
Aussi bricolé et maladroit qu'il soit, Anthropophagous séduit par son ton irrévérencieux dénué de moralité auquel D'amato, inspiré et roublard dans le système D, livre une de ses plus belles réussites tous genres confondus. Une bisserie transalpine infaisable de nos jours, comme seuls ces maitres d'oeuvre dévergondés avaient le secret.
L'interprétation terrifiante de George Eastman, l'ambiance putride qui s'y dégage emboitée dans des décors habilement exploités et enfin ses effets gores graphiques monstrueusement décadents achèvent de rendre unique une oeuvre Z devenue véritablement culte avec le temps.