Aliens, le Retour de James Cameron, 1986

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Aliens, le Retour de James Cameron, 1986

Messagepar BRUNO MATEI » 20 Novembre 2014, 07:28

Titre d'origine: Aliens
Réalisateur: James Cameron
Année: 1986
Origine: U.S.A.
Durée: 2h17 (Version Cinema)/2h34 (Director's Cut)
Distribution: Sigourney Weaver, Michael Biehn, Carrie Henn, Lance Henriksen, Paul Reiser, Bill Paxton.

Sortie salles France: 8 Octobre 1986. U.S: 18 Juillet 1986

Récompenses: Oscars du Meilleur Montage Son et des Meilleurs Effets visuels en 1986
Prix Hugo: Meilleur Film en 1987
Kinema Junpo Awards: Meilleur Film Etranger
Saturn Awards: Meilleur Film de Science-Fiction

FILMOGRAPHIE: James Francis Cameron est un réalisateur, scénariste et producteur canadien, né le 16 Août 1954 à Kapuskasing (Ontario, Canada)
1978: Kenogenis (court-métrage). 1981: Piranhas 2, les Tueurs Volants. 1984: Terminator. 1986: Aliens, le Retour. 1989: Abyss. 1991: Terminator 2. 1994: True Lies. 1997: Titanic. 2003: Les Fantomes du Titanic. 2005: Aliens of the Deep. 2009: Avatar.

Si Ridley Scott avait innové en matière de space-opera horrifique avec son modèle matriciel, Alien, James Cameron va exploiter son concept sous une facture autrement belliqueuse, Aliens misant autant sur le film de guerre que l'horreur tentaculaire d'une hostilité organique décuplée ici en masse. Epaulé de Ripley, une escouade de marines et un humanoïde charitable ont comme mission de se rendre sur la planète LV-426 depuis qu'un groupe de colons s'est porté disparu. Enrôlés à la rescousse et armés jusqu'aux dents, ils vont devoir livrer une bataille sans merci contre des milliers de Xenomorphes toujours plus vicieux et voraces dans leur stratrégies meurtrières. Film d'action pur et dur mis en scène avec une maestria imperturbable, Aliens, le Retour prend le contre-pied de son modèle préétabli en concentré d'angoisse diffuse et de suggestion pour s'édifier aujourd'hui en blockbuster homérique d'une intensité insatiable. Avec intelligence et efficacité, James Cameron exploitant le potentiel épique de son histoire au service de la situation démunie des personnages, quand bien même un traître à bord va tout mettre en oeuvre pour compromettre la mission afin de pouvoir ramener un spécimen extra-terrestre sur Terre.

Sur le mode opératoire du survival ardu, nos combattants brimés par une menace d'abord imperceptible vont redoubler de vigilance afin de débusquer les potentiels Aliens occultés dans les sous-terrains jusqu'aux plafonds des galeries. James Cameron exploitant à merveille l'aspect anxiogène de son refuge industriel, de ses laboratoires et navettes spatiales au coeur d'un espace crépusculaire. La première partie du film mise donc sur l'attente exponentielle d'un danger sous-jacent toujours plus palpable et donc éminemment angoissant. Pour renforcer l'intensité des enjeux humains, la découverte d'une survivante infantile va être adoptée par le commando dont Ripley se portera garante dans une protection maternelle (elle venait d'ailleurs d'apprendre la mort de sa fille après 57 ans d'hyper sommeil !). Le cinéaste va notamment profiter de leur tendre complicité pour les confronter à une série de dangers impromptus aussi alarmistes qu'éprouvants ! Enfin, dans un concours d'incidents techniques, comme cette navette de secours détruite en plein vol ou ce réacteur nucléaire prêt à exploser dans les heures prochaines, nos baroudeurs vont persévérer de stratégies de défense et d'offensive afin de déjouer l'envahisseur. Un occupant extra-terrestre décuplé ici en nombre puisque des centaines d'Aliens vont se résoudre à les exterminer dans une voracité toujours plus véloce ! Cette alternance de suspense intense, d'horreur organique et d'action spectaculaire s'avère adroitement charpentée pour mettre en alerte le spectateur (à l'instar de son point d'orgue paroxystique illustrant le combat au corps à corps de Ripley contre la reine Alien !), tandis que le caractère bien trempé de la plupart des personnages nous impressionne dans leur sens de bravoure, d'honneur et de sacrifice.

Modèle de mise en scène d'une maîtrise chirurgicale, Aliens, le Retour allie horreur insidieuse et action guerrière avec le réalisme d'une intensité vertigineuse. Il en émane un grand huit ultra jouissif dominé par la prestance virile d'une Sigourney Weaver aussi humble qu'intrépide dans son portrait maternel et guerrier. Formellement fascinant, de par sa scénographie spatiale humide et rubigineuse et ces effets-spéciaux novateurs encore bluffants, ce chef-d'oeuvre héroïque est également transcendé par les percussions échevelées de James Horner.
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BRUNO MATEI
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